when the days are cold

Aurore effleure du bout de ses doigts les gros livres poussiéreux fait main, dépose ceux qui l'intéressent sur le bureau d'ébène derrière elle, la pile s'élevant un peu plus à chaque fois. La bibliothèque de la famille royale s'étend sur un nombre incalculable d'étagères, toutes plus remplies les unes que les autres, prêtes à craquer si l'occasion se présente, tant et si bien que la jeune fille désespère quant à trouver ce qu'elle souhaite réellement. Elle reste persuadée que, quelque part dans cette pièce, un manuscrit renferme la réponse aux questions qu'elle ne cesse de se poser depuis qu'elle a été réveillée du sommeil dans lequel une sorcière l'a plongée. Maléfique. On ose murmurer, même dans les contrées les plus éloignées, qu'elle a rendu son dernier souffle et que si puissante pouvait-elle être autrefois, il n'en est plus rien. Pourtant, les cauchemars d'Aurore s'enchaînent dès qu'elle ose fermer les yeux, plus vrais que nature, l'empêchant de dormir trop longtemps, doux euphémisme lorsqu'on sait qu'elle était condamnée au sommeil éternel. Et peu importe Phillip tentant de l'apaiser, peu importe ses pensées rationnelles une fois éveillée, elle veut savoir. « Maléfique était corrompue par la magie noire jusqu'aux os. Aurore, tu ne peux pas trouver de prétexte à tout le monde », murmure son époux lorsqu'il la surprend une fois de plus dans la bibliothèque au milieu de la nuit, posant ses mains sur ses épaules, les massant délicatement. « Personne ne naît mauvais, Phillip », qu'elle rétorque en se détendant aussitôt à son contact, abandonnant sa recherche pour quelques instants. Une bonne minute s'écoule et elle finit par se tourner vers lui, pinçant les lèvres. « j'ai moi aussi fait des recherches. Dans la bibliothèque de l'aille Nord du château. » La jeune blonde hausse un sourcil, étonnée et pose ses mains sur son ventre arrondis. Lorsque le soleil viendra régner à nouveau sur le royaume, elle donnera naissance à un héritier. Phillip s'éloigne sous son regard curieux, ouvre un vieux coffre frappé des armoiries de la famille, en sort un ouvrage usé jusqu'à la corde, l'ouvre et le dépose sur le bureau d'ébène. Il intime à son épouse d'y jeter un œil et elle s'exécute sans tarder. Lorsqu'elle relève le regard dans sa direction, il hausse les épaules. « Je ne sais pas si c'est la raison pour laquelle... » Aurore pose la main droite sur la page cornée, la lit et la relit pendant un certain moment. « Une malédiction ? » Phillip hoche la tête de façon positive. Une malédiction à l'origine d'une seconde malédiction.


« Oh, Lydia, te voilà enfin ! », souffle Penny lorsqu'elle la voit passer le pas de la porte, lui sautant presque dessus. Par réflexe, Lydia lance un coup d’œil rapide à son poignet droit, regarde les aiguilles du cadran défiler, fronce les sourcils. Elle n'est définitivement pas en retard. La jeune brune sautille autour d'elle, balbutie de nombreuses phrases plus incompréhensibles les unes que les autres. Elle appelle ses deux soeurs à plusieurs reprises, mais aucune ne daigne pointer le bout de son nez, bien trop occupées dans l'arrière boutique. « Penny, je ne comprends pas un seul mot de... » Mais Poppy ne lui laisse pas le temps de terminer sa phrase. Elle pose ses mains dans son dos, la pousse jusqu'à une chaise où elle l'oblige à s'asseoir, répétant sans arrêt les mêmes mots. Grosses commandes, court délai, rapidité. Alors Lydia s'exécute en souriant, amusée par les grands gestes de son amie qui semble dépassée par les événements. D'une oreille distraite, elle l'écoute se plaindre sur l'exigence de certains clients, de ces personnes qui prennent les petites mains comme celles de Lydia pour des machines. Elle finit par se perdre dans ses songes, ne remarque pas que Penny s'éclipse à reculons jusqu'à l'arrière boutique, n'entend qu'à peine le son de la clochette de la porte d'entrée se répercuter contre les murs du bâtiment. « Mademoiselle ? » Elle sursaute, son doigt rencontre la pointe de l'aiguille qu'elle utilise pour recoudre la robe qu'on lui a confiée, un gémissement s'échappe de ses lèvres. La sensation à l'effet d'une bombe, le premier flash l'aveugle, éclair lumineux verdâtre qui la déstabilise. Elle papillonne des yeux et vacille, manque de tomber de la chaise. « Est-ce que vous allez bien ? La voix de l'inconnu lui paraît lointaine et brumeuse. Lydia, tout ce qu'elle entend, c'est la voix beaucoup trop froide d'une femme qui ricoche contre les parois de son crâne, lui offrant instantanément une migraine. Eh bien, eh bien. Penny pose ses mains de part et d'autre de ses joues, la froideur de ces dernières l'aident à revenir à la réalité, bien qu'encore légèrement désorientée. Première absence d'une longue lignée. Lorsqu'elle baisse le regard sur son doigt, la dernière goutte de sang perle et s'écrase au sol. Elle est aussitôt parcourue d'un frisson et il faut qu'on l'aide à sortir, l'air frais aidant à remettre ses idées en place.

une malédiction ? une autre ? j'ai hâte de voir ça ce que c'était et puis je veux que lydia retrouve son prince

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Te voici à présent validé(e)! C'est cool, c'est fun tu vas t'éclater ! Alors à présent tu peux faire des scénarios si besoin ou encore des pré-liens. N'oublie pas de demander un logement parce qu'entre nous dormir dehors c'est pas le top! Et aussi référence ton métier comme ça tout le monde sait ce que tu fais! N'oublie pas non plus de référencer ton personnage de conte. Et enfin, tu peux te faire pleins d'amis ou d'ennemis dans la partie lien.
Amuse-toi, passe un bon moment avec nous