He was spring, golden and bright. ≠ E.R

« T’es beau quand tu dors. T’es beau quand tu me montres ton âme. T’es beau quand tu saignes, quand tu souris, t’es beau quand tu me dis que tu m’aimes et quand je te retrouve en boule dans ton lit. T’es beau à en crever. » Une main dans tes cheveux roux et j’ai l’impression de me casser la gueule dans tes névroses, j’ai l’impression que t’es un démon dans le corps d’un ange, j’ai l’impression que tu casses des rêves d’enfants à distance rien qu’avec ton regard glacé. J’sais pas vraiment qui te suis, pourquoi t’es comme ça, j’sais pas pourquoi parfois tu tombes dans un coma et que ton cerveau décide que tes jambes vont lâcher. J’te reconnais pas, tu t’assagis, est-ce que c’est vraiment fini les courses-poursuites dans les magasins à bord d’un cadi volé à une grand-mère gâteuse ? Est-ce que c’est fini les bagarres dans la rue, ta belle gueule pleine de bleus et tes yeux joueurs ? Est-ce que cette histoire est finie ? Celle où t’étais mon meilleur ami, celle où on faisait des conneries en riant à en perdre le souffle ? Je ne sais pas Esteban, tu changes, mais j’aurais dû m’en douter, ta période rebelle se termine, déjà enfant t’était un agneau qu’on croquerait, t’étais un gamin craintif qui se cachait dans les jupes de sa mère avec une préférence pour le sucré, puis je t’ai suivi dans ta folie, dans tes combats au lycée, dans la rue, tes poings saignant, ton sourire con sur le visage, à ces moments tu semblais vivant, tu semblais être un ange de la guerre, un ange venu pour répandre la peur mais qui étaient heureux à sa façon. La drogue, les mecs que tu chauffais sans rien faire après, un petit con que je n'oublierais sans doute jamais. Je me souviens des baisers que tu prétendais leur donné alors que c’était juste des effleurements, je me souviens des blessures que tu te trimbalais. Pis, un jour, je ne sais pas pourquoi, ça a changé, ce sourire a disparu, t’as plus eu dans les yeux que de la rage, une rage malsaine, la drogue qui exacerbait ta narcolepsie, ce mec qui me gueulait dessus à chaque fois que j’essayais de t’approcher, je ne sais pas ce que t’as foutu, mais les blessures sur tes bras m’ont fait flipper, et j'suis désolé de pas avoir été là pour te protégé, pour avoir vu les coups qu’il te donnait et que tu lui soufflais, pour la veste en cuir tâchée de sang que tu trimbalais, pour la clope que t’avais à la bouche. T’es devenu différent, pendant un an, je n'ai pas compris ton délire, mais je n'ai pas vu non plus tes larmes, je n'ai pas su t’aider quand j’ai su qu’elle était morte, je n'ai pas su te protéger quand tes parents sont venus me dire qu’ils savaient que tu te droguais et te mutilais. J'suis désolé de pas avoir réussi à te garder dans mes bras pendant que tu pleurais, de ne pas avoir vu que la cocaïne et la méthamphétamine te bouffaient. Puis maintenant t’es là, pâle, le visage sur mes genoux, un visage d’enfant que tu n’avais plus depuis longtemps, une peau opaline qui me fait peur, tes taches de rousseur qui prononcent l’aspect enfantin que tu te trimbales, plus de veste en cuir, que du simple, du pur, du doux. J’avoue que je ne sais pas comment t’as fait pour t’en sortir, je ne sais pas comment t’as fait. Je sais que le mec s’est retrouvé en tôle pour meurtre, il a buté ton ancien dealeur et toi t’est resté enfermé dans ta chambre attachée à ton lit en hurlant à la mort pour avoir ta dose, tes parents m’ont expliqué qu’ils ont dû insonoriser ta chambre parce qu’ils n’en pouvaient plus de tes cris. C’est chaud non ? Ils n'étaient jamais là, ils n’ont pas su que ta sœur était malade, ils s’en foutaient, mais quand toi t’étaient au plus bas ils ont agi comme des connards en t’enfermant. je sais bien que ce n’est pas cool, mais j'suis content de te retrouver, comme quand on était gosse, j'suis sûr que tu te souviens pas, que t’as oublié, mais moi non, jamais. je sais que tu t’en veux de m’avoir frappé, je sais que t’es plus comme ça, que tes médicaments pour la narcolepsie te font un peu planer et te rendent plus doux. « Je t’aime… » Ta voix s’élève, et moi aussi je t’aime mon frère, ce n’est pas pour rien que j'suis là à caresser tes cheveux depuis plus d’une heure. Ta vie n'est pas simple, mais elle l’a jamais été de toute façon, je suppose que tu m’en veux pas de t’avoir abandonné, moi je m’en veux, et j'suis désolé. « T’as essayé ce job Esteban ? » Ce travail que je t’ai recommandé, le statut de belle au bois dormant, le statut d’escorte, le statut qui va maintenant avec ta douceur et ton calme légendaire. Tes yeux noisette me fixent et je sais que tu l’as fait, et que ce n’est pas mal, tes yeux ont toujours été expressifs de toute façon. je sais que ça ne te gêne pas d’être admiré, tout le monde le faisait bien avant et si tu peux être payé pour ça, moi j'suis heureux. Mais, j'suis sans doute le seul à pouvoir t’admirer de cette manière-là, comme un frère, comme un ami, comme une âme que j’ai apprivoisée, t’es comme le petit prince, percher sur ta planète, revenu parmi les immortels après avoir fait un tour du côté de la noirceur. J’sais que t’as pris un job au salon de thé du coin aussi, pour pouvoir faire de la pâtisserie, ça a toujours été ton talent cacher, celui de rendre des choses banales magnifiques et bonnes en plus de ça. je sais que tu seras heureux, mais je dois partir, et je ne veux pas que tu sois triste, la maladie m’a emporté, et comme je disais, on n’est pas gâté par la nature quand on doit mourir jeune, j'suis content que tu vives, j’espère que tu m’oublieras jamais, comme je pourrais jamais enlever ton sourire con de ma tête.

ça fait plaisir de esteban au réveil et puis je pouvais pas attendre ce soir pour te valider tu sais ce que je pense d'esteban, de mon petit loir VIENS VITE POUR QU'ON FASSE LES MAIDS AU SALON DE THÉ

---

Te voici à présent validé(e)! C'est cool, c'est fun tu vas t'éclater ! Alors à présent tu peux faire des scénarios si besoin ou encore des pré-liens. N'oublie pas de demander un logement parce qu'entre nous dormir dehors c'est pas le top! Et aussi référence ton métier comme ça tout le monde sait ce que tu fais! N'oublie pas non plus de référencer ton personnage de conte. Et enfin, tu peux te faire pleins d'amis ou d'ennemis dans la partie lien.
Amuse-toi, passe un bon moment avec nous