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 (Cheshire/Moriarty) We were like gods at the dawning of the world

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Esteban Rosenberg
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i walked with you once upon a dream
CAN'T GO TO BED WITHOUT A CUP OF TEA
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ce conte a été posté le Mer 10 Fév - 18:11

T'es comme la lumière dans le noir, comme un diamant parmi les pierres, comme une solution à mon désespoir, comme une évidence à ma vie. #EsteriarUne robe, rose, sur ses épaules, masquant son corps trop pâle, lui faisant une poitrine qu’il n’a pas et qu’il n’aura jamais. Du rose, du blanc, des volants sur le tablier qui a été confectionné pour lui, des bas pour cacher son duvet blond présent sur ses jambes fines, ses baskets noirs qui sont toujours à ses pieds, des talons ? Très peu pour lui. Parce que oui, lui, celui qui est androgyne, qui semble être une vraie fille dans ces vêtements, celui aux cheveux roux flamboyant, celui qui a les lèvres roses comme un bonbon qu’on aimerait sucer, celui aux taches de rousseur qui le rajeunissent encore de quelques années, un enfant occupé à rêver, songer à ses promesses d’adultes, il a promis de n’oublier personne, de respecter les morts, de leur rendre hommage, parce qu’un gâteau porte le nom de sa petite sœur et un de son meilleur ami, parce qu’il a voulu rendre hommage, parce que même quand les larmes coulent il sourit, la tristesse, la peine, les médicaments qu’il ingurgite pour ne pas s’écrouler au travail, Lou et Luka, deux prénoms qui le hante mais qui lui donne la force de vivre encore, jusqu’à ce que les choses s’arrangent, jusqu’à ce que la vie soit plus clémente , jusqu’à ce qu’il retrouve cette identité perdue qui le ronge et dont il reçoit les flashs, sans cesse, sans interruption.

Esteban, il réfléchit, il ressent à s’en donner la migraine et à s’en éclater les genoux au sol, il fait sa sieste les bras croisés sur une table et sa maladie lui reprend momentanément sa vie. Esteban c’est un enfant capricieux, du haut de ses dix-neuf ans, il trouve qu’il en a vécu assez. Esteban il est pathétique dans cette robe de fille, il se trouve moche, trop grand pour ressembler à quelque chose dans cet accoutrement, trop ridicule pour se montrer, il ne manquerait plus que les larmes dévalant ses joues et le clou du spectacle serait annoncé. Blythe a bien réussi son coup, lui faire porter cet uniforme agaçant, ces frous-frous gênants, ces grelots à ses poignets le gênent quand il fait aller le fouet sur une crème pâtissière pas encore prise, tout fait à la main, qu’un ou deux appareils électroniques, parce que c’est comme ça qu’il cuisinait avec sa petite sœur, parce que ça lui tient à cœur.

Esteban, quand il cuisine il rêve, et c’est ce qu’il fait, il laisse reposer la pâte à biscuit et de l’autre il garnit un gâteau de décoration en chocolat, il est multitâche, il fait beaucoup, toujours avec un amour non dissimulé, parce que plutôt que de pleurer. Un amour pour Luka, un amour pour Lou, un amour qu’il transmet dans tout ce qu’il aime avec un sourire doux aux lèvres, un sourire rêveur. Un plateau en plastique rose sur le comptoir, il remplit de ses pâtisseries ce rond pour ensuite sortir doucement de la cuisine, trop gêné pour relever la tête vers les gens qui murmurent déjà qu’ils n’avaient jamais vu cette fille ici avant, et il rougit, trop mal à l’aise, ses bras ne le lâchent pas, sa tête non plus, les médicaments font effet aujourd’hui et c’est tant mieux pour lui. « Blythe j’ai envoyé une nouvelle fournée de… Oh… » L’acteur, il est là, et Esteban il se fige, une alerte retentie dans sa tête, parce que cet homme lui fait peur malgré tout, parce qu’il est trop intimidant et que le roux à l’impression d’être une proie, parce que c’est un sentiment bizarre qui l’habite. « Je… Je peux vous ai-aider ?» Les mains du plus jeune s’agitent, ses dents mordent sa lèvre inférieure et son regard se porte instinctivement vers le sol, merde, perte de moyen total.
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Moriarty Sun
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ce conte a été posté le Mer 10 Fév - 19:32

Quand t'es loin, ch'uis pas bien. J'ai b'soin d'toi, d'te toucher, de tes bras. J'veux sentir ton odeur, et prouver ma valeur. J'suis qu'un sale chat, amoureux d'un presque rat.

Quand on veut du thé de qualité, chez qui doit-on aller ? C'était une de ces phrases qu'il avait murmuré à une oreille attentive et séduite, au point que le nom de cet établissement était ressorti. Il avait joué comme un chat jusqu'à en crever la pauvre proie, puis s'était détourné. Mais l'envie de thé ne passait jamais. Unique matière liquide qui franchissait ses lèvres avec plaisir - l'alcool ne comptait pas, il ne compte jamais, n'est-ce pas ? Il entre d'un pas conquérant, et les regards qu'on pose sur lui ne le gênent pas, semblent renforcer cet égo surdimensionné. Il offre des sourires qui illuminent ses yeux aux couleurs changeantes, tantôt onyx durs et lumineux, une autre fois d'un bleu-vert aquatique et inquiétant. Il passe une main séductrice sous son manteau de cuir et s'installe nonchalamment, avec cette grâce que beaucoup singent, mais que peu possèdent réellement. Une grâce féline, qui fait qu'il donne l'impression d'être partout chez lui.

Il a faim, il a soif. Il pourrait dévorer des montagnes entières. Il commande des gâteaux, et du thé, à la vanille. Une lubie, une folie du moment, démence de sucre, volonté du corps. Il ne prendra pas un gramme, l'injustice faite séduction. Puis son regard, autant attiré par la couleur que comprenant qu'il se passe quelque chose, observe avec stupeur et tremblement la silhouette longiligne qui approche et vient déposer comme des offrandes les pâtisseries. Il plisse les yeux, ses cils clignent. Une créature, sans sexe réel, de rose et de froufrous affublés, au point qu'on pourrait en rire, si ce n'était la joliesse des traits sous les boucles drues et rousses. Moriarty pourrait éclater d'un rire froid, parce que l'évènement est comique. Mais quelque chose en lui se retourne devant cette vision, et il se sent obligé de se lever. Il ignore le brouhaha des gens, à propos de cette fille. Il devine que c'est un homme. Un jeune homme, comme une fleur en bouton. Il le sait, il le sent dans ses gênes, dans la moindre de ses cellules, et cette limite des sexes a quelque chose d'excitant. Il se penche sur le comptoir, carnassier. Son sourire s'accroche quelques centimètres plus haut, dévoilant ses rangées de dents parfaites. « Oh oui, j'en suis sûr.» Le ton est joueur, mais surtout défiant, orgueilleux.

Il pose une main sur le comptoir, et saute par-dessus comme si il s'était s'agit d'un simple pas à faire au-dessus d'une flaque. Il rejoint le jeune homme aux vêtements si étranges. Le rose ne lui va pas - cela jure avec les flammes de ses cheveux. Moriarty a envie de lui arracher ces fripes qui ne rendent pas avec délicatesse la beauté du corps qu'il observe dessous, sans aucune pudeur ni convenance. Comme un lion observerait une gazelle. Ou un chat un rat. « T'es quoi exactement ?» qu'il lance, et cela peut vouloir dire tout et rien, tout et son contraire. Il attrape un froufrou sur une épaule et tire dessus comme si il voulait jouer, comme si il voulait voir jusqu'à quand ça tiendra avant de s'arracher. « Le rose ne te va pas au teint, ma petite souris» qu'il continue dans un murmure grave en se penchant pour approcher son visage, toujours souriant. Une souris, oui, voilà à quoi il lui fait penser, ce garçon frêle au visage si particulier. Quelque chose en lui résonne. Quelque chose en lui répond à cette présence masculine, et ce n'est pas - uniquement - le désir qui est en jeu. « Comment s'appelle le petit animal frêle et délicat, devant moi ?» fait-il comme un ronronnement de chat, rauque et implacable. Il se fiche des rumeurs et des murmures.
Quand Moriarty veut, il a.

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ce conte a été posté le Mer 10 Fév - 21:14

T'es comme la lumière dans le noir, comme un diamant parmi les pierres, comme une solution à mon désespoir, comme une évidence à ma vie. #EsteriarIl est beau Esteban, il refuse de l’admettre, il se cache dans des pulls trop grands, dans des jeans larges, des couleurs pâles, il se cache, il cache son corps trop mince, ses clavicules trop visibles, il cache cette maigreur qui est devenu une marque de fabrique depuis qu’il a arrêté la drogue, depuis que son sang est redevenu pur. Il se souvient de la douleur glissant dans ses veines, il se souvient de ce besoin, il se souvient très bien de la sensation qui lui étreignait les viscères, il se souvient de la sueur empoisonnée qu’il dégageait, il se souvient de la journée où on l’a relâché, l’air totalement dans le coma, le corps purgé d’une certaine substance, ce jour-là, il s’est promis qu’il se casserait, qu’il ne toucherait plus à la drogue mais qu’il ne resterait plus avec ces psychopathes de parents, et puis, il y avait Luka, Luka qui restait là pendant ses crises de narcolepsie, Luka qui lui souriait quand il soupçonnait une overdose, Esteban et Luka, ils étaient comme des frères, comme des frères de sang, après la mort de sa sœur, le roux s’était senti perdu, sans chemin, mais quand Luka l’avait quitté, il avait été anéanti et pourtant heureux, parce qu’il avait encore cette promesse au bord des lèvres, parce qu’il avait l’impression que maintenant, deux étoiles le suivaient depuis le ciel, plus juste Lou, maintenant Luka en faisait partie, il était une part de cette immensité que le jeune homme aime regarder par sa fenêtre, s’imaginant des aventures sur ces boules de feux, il s’imagine dîner avec le petit prince sur son astéroïde tout paumé, comme le renard qui l’attend désespéramment. Il s’est trouvé du travail, celui d’escorte en premier lieu, puis celui de sleeping beauté, la beauté qui dort, qui se laisse frôler et admirer, le rouquin à l’allure androgyne que beaucoup ont voulu toucher, mais non, c’est une des règles, une nouvelle règle instaurée, on regarde, on ne touche pas. Puis la pâtisserie, pour rendre hommage à sa petite sœur, pour rendre hommage à son âme si pure, pour rendre hommage à ce qui s’apparentait plus à une fille qu’à une sœur pour lui, parce que c’est lui qui la changeait, qui l’embrassait et la bordais le soir, pendant que les parents étaient à un gala sordide rempli de gens outrageusement riches. Et puis, un matin, il a vu cette petite sœur le nez en sang, perdant progressivement connaissance, et il se souvient du bruit affreux de l’ambulance, de quand on lui a annoncé que sa petite sœur avait une leucémie en phase terminale. Il s’est souvenu de ses membres l’abandonnant comme des lâches, du malaise qui a attrapé son corps sans vouloir le lâcher ensuite, il se souvient du sang maculant encore sa chemise, du sang de Lou, cette future beauté rousse qui lui permettait de sourire, de Luka qui était parti loin à cause de ses parents, et son monde s’écrouler, cette fois-là, il a bien cru ne pas se relever et c’est comme ça qu’il a plongé dans une folie le dépassant, puis Luka est revenu, lui aussi malade, lui aussi condamné à une mort programmée trop, ce Luka qui lui a donné son dernier souffle de vie, ce Luka qu’il a pleuré, tombant dans la pâtisserie plutôt que dans la drogue, puis il a atterri au salon de thé, dans ce monde où la première personne qui lui a souri était Blythe, dans ce monde où il savait qu’il était à sa place. Sauf à ce moment-là, quand cet acteur totalement connu est rentré alors qu’Esteban était vêtu d’une robe rose et bouffante. Et là, c’est la panique, parce que l’inconnu se rapproche et que l’androgyne panique, se reculant un peu plus contre le mur, il sent ses jambes prêtes à le lâcher, les médicaments ne supportent pas tout alors ? L’homme, beaucoup plus grand, pose une question qui laisse Esteban perplexe, c’est quoi ce plan foireux ? Il est quoi ? Il n'en est rien du tout. « Pardon ? » Il hausse un sourcil, perturbé, sa voix est fébrile, c’est clair et pourtant toujours aussi rouge qu’une pivoine. Il vient d’entendre un ‘ma ‘ ? Il ne délire pas ? Non, c’est bien ça, l’Asiatique le considère déjà comme à lui. « Pourquoi vous me tutoyer ? » Il répond à une question par une question. Le géant joue avec la dentelle sur son épaule, et Esteban se sent progressivement défaillir. Son prénom ? C’est écrit sur son badge de toute façon. « C’est écrit, sur mon badge… » Il est froid, mais rouge, il a peur, il est mal en point, Esteban semble être un animal, peureux, qui veut juste disparaître et retourner dans son trou, précipitamment. « Et vous, c’est quoi votre prénom ? » Un peu trop hautain ? Le jeune homme se le permet, son teint s’éclaircissant petit à petit.© 2981 12289 0
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Moriarty Sun
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ce conte a été posté le Mer 10 Fév - 21:29

Quand t'es loin, ch'uis pas bien. J'ai b'soin d'toi, d'te toucher, de tes bras. J'veux sentir ton odeur, et prouver ma valeur. J'suis qu'un sale chat, amoureux d'un presque rat.

Moriarty n'a pas l'habitude qu'on lui résiste. Parce qu'il est grand, beau, qu'il n'est pas con et qu'il le sait, tout ça. Il joue, il attrape les gens dans ses filets, entre ses griffes, et il joue avec eux, sans réellement s'attacher. Parce que créer de vrais liens, c'est trop épuisant, et ça ne sert à rien. Mais il les laisse s'attacher à lui, c'est amusant de les voir quémander son attention. Narcissique. Un narcisse aux yeux ombrés de longs cils, et aux origines bien plus exotiques. Du bout des doigts, il désirait gouverner le monde - n'était-il déjà pas à lui de toute façon ? Il suffisait de voir les regards tournés vers lui, ceux des femmes comme des hommes, envieux, plein de désir et d'admiration. C'était exactement les émotions qu'il désirait susciter d'un long regard langoureux, de ses prunelles comme des morceaux de nuit, brisé dans le ciel obscur. Et son sourire, si blanc, si contrasté avec ses yeux, qui formait comme une lune ...

Alors quand cette petite souris de dentelles roses, aux allures frêles, recule comme pour s'écarter, c'est un rire léger qui ébranle le grand corps élancé, et pourtant si fort, si agile. Il ne bouge plus, immobile comme un animal aux aguets. « Vouvoyer les gens, c'est pour la plèbe. On vouvoie ceux qu'on croit importants » déclare t-il avec un large sourire victorieux, comme une pique cruelle. N'a t-il pas été lui-même vouvoyé ? Tout de suite, la hiérarchie qui s'instaure, comme naturelle et implacable, dans leurs deux coeurs. Il est grand, d'esprit comme de corps, et il est celui qui dévorerait la souris, froufrous de rose ou pas. Il recule la tête, fait mine de s'étonner, puis avec un large sourire, se penche comme si il voulait mieux lire le badge, approchant de nouveau l'espace intime du jeune homme. « Esteban » qu'il murmure, comme un sort, un enchantement, et de nouveau cette sensation fugace, magique, de connaître quelque chose, mais de voir s'éloigner la connaissance. Le savoir qui défile comme un fil sur lequel tirerait un chat dément. Il retient un grognement d'agacement et se redresse, réellement surpris cette fois, voire même un brin vexé.

« Oh allons » fait-il, puis sans vouloir savoir si cet Esteban le connaissait ou non, il se présente, redressé de sa haute taille, en ressemblant à une panthère noire, les éclairages offrant à son visage des ombres rendant plus profonds encore ses traits princiers. « Moriarty Sun. Acteur. Mori pour les intimes. » Il sourit, comme si c'était une invitation à cette intimité, comme si il demandait sans aucun mot : veux-tu m’appeler Mori ? Il y a de la malice dans son geste, quand il approche une main toujours sans aucune politesse et remet une boucle en place, il la caresse du bout des doigts - du bout des griffes, et il se rit du loir, qui s'endort une fois encore dans le sucre, il aimerait le réveiller, pour - et il recule soudain, comme brûlé. Il fronce les sourcils, mais son visage reprend rapidement son air affable. « Es-tu toujours accoutré ainsi, ou est-ce un rôle ? » Il s'y connait en rôles. En masques. En mensonges. Il est acteur - on ne sait jamais quand il est réel ou non. Mori est un peu comme un être de fumée, aux visages aussi multiples que ses expressions. Il fuit la vérité, et s'accroche aux affabulations qu'il peut dire. Amoureux de sa propre voix, mais pour une fois, son attention est entièrement focalisée ailleurs. Sur ce visage, il cherche le passé. « Tu me rappelles quelqu'un » qu'il fait, plus sérieusement, avant que le jeu ne reprenne dans ses yeux, et que son visage exhale un air aussi coquin et mutin que défiant. Il cherche de nouveau à approcher Esteban, frôle sa taille, son bras, son cou, sans réellement le toucher, avec ce sourire dévorant le bas de son visage. Tout crocs dehors.

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ce conte a été posté le Mer 10 Fév - 22:02

T'es comme la lumière dans le noir, comme un diamant parmi les pierres, comme une solution à mon désespoir, comme une évidence à ma vie. #EsteriarEsteban il se plonge dans un monde comme Alice l’a fait avant lui. Alice, Alice, ce prénom résonne dans son être à chaque fois qu’il voit Blythe, ce prénom le rend nerveux et un peu impatient, parce qu'au fond de lui, il se souvient de cette petite fille qui interrompait son histoire, lui qui contait si bien, celle qui posait trop de questions et qui l’ennuyais, et finalement, il est retourné se plonger dans son thé. Cet Esteban-là, il a disparu, laissant place à un gamin paumé et désorienté, laissant place à un gamin au cœur ouvert, celui qui voit le bien partout où il va, qui ne s’imagine pas que quelqu’un peut-être méchant, et quand la personne agit mal, il se dit qu’il y a une raison, parce que c’est comme ça qu’on l’a créé, c’est pour ça que son regard sourit à la place de ses lèvres quand il voit des gens assis au salon de thé, mangeant les pâtisseries qu’il a fabriquées et se sentant heureux. Esteban il ferait passer tout le monde avant lui s’il le pouvait, si la personne lui demandait, il est de ceux qui ne regardent pas leur reflet dans le miroir ou bien n’y trouve qu’un dégoût certain pour eux-mêmes, de ceux qui regardent le ciel en pensant aux anges, de ceux qui pensent encore que les arbres sont les poumons de la Terre, il est celui qui explique aux enfants que si on arrache une fleur, elle meurt et que ce n’est en soi pas grave, mais que ça fait mal. Il est celui qui refuse de laisser les gens manger le monde, parce qu’il ne mérite pas, ça, il préférerait qu’ils mangent des gâteaux à la place de puiser toujours un peu plus dans le sang de la planète. Il est de ceux avec un sourire charmant qui vous accueil chaleureusement. Esteban, il essaie toujours d’être aimable et doux, même quand son cœur se fissure sous les insultes qu’il peut recevoir, sous les coups qu’il a reçus, et sous l’intimidation qu’on exerce sur son être. « Depuis quand être de la plèbe est-il un problème ? Vous êtes un client, donc vous êtes important. » Que le roux déclare, un petit air défiant sur le visage, ce même visage qui se referme progressivement, ses bras qui se croisent sur son torse, se fermant complètement, signifiant qu’il n’est pas ouvert à la conversation, parce qu'au fond, il sait que c’est dangereux, il sait qu’il a peur, que quelque chose lui dit de fuir, mais son instinct ne l’aura pas, de toute façon, il combattra. Si l’homme à essayer de l’intimider, c’est mort pour lui, Esteban a un passé bien ancré qui laisse des marques, pour l’instant, il est toujours en position de se défendre, mais quand l’Asiatique entre dans son périmètre de sécurité, ses joues recommencées à se teinter d’un rouge maladif. Son prénom prononcé de cette façon lui file des frissons, il ne saurait dire s’ils sont désagréables ou non. L’homme semble vexer à sa question et un éclat de fierté brille dans les yeux du rouquin aux yeux noisette, parce qu’il a réussi à affaiblir un peu l’acteur devant lui. « Bien. Monsieur Sun, pourriez-vous allez-vous asseoir s’il vous plaît ? » Il balance d’une voix froide après avoir pris connaissance du nom de l’acteur, Moriarty hein ? Comme le méchant dans Sherlock Holmes ? Et l’homme se fige quand il passe une main dans la chevelure de feu, et Esteban fronce les sourcils, mal à l’aise, rougissant de plus belle, son cœur accélérant beaucoup trop vite, beaucoup trop fort. « Que… » Et le prédateur recule comme effrayer. « On m’a forcé à porter cette chose. » Oui, c’est un rôle, pas une chose qu’il aime particulièrement, d’ailleurs. Et l’homme le perturbe encore un peu, forçant Esteban à pencher la tête sur le côté, dans un geste d’incompréhension totale. « Je suis triste pour cette personne alors, puisqu’elle vous a connu. » C’est dit sans conviction, mais tu voulais juste dire quelque chose dans ce goût-là, dans ce ton-là.© 2981 12289 0
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ce conte a été posté le Mer 10 Fév - 22:22

Quand t'es loin, ch'uis pas bien. J'ai b'soin d'toi, d'te toucher, de tes bras. J'veux sentir ton odeur, et prouver ma valeur. J'suis qu'un sale chat, amoureux d'un presque rat.

Moriarty a été façonné ainsi. Choyé par des parents aimants, originaire de pays si différents, il a été enfant unique, et adoré comme un prince. Ses moindres caprices étaient faits, au doigt et à l'oeil. Adolescent, il apprit à mentir comme à respirer. Chacune de ses inspirations n'était qu'un peu de fioul pour ses fourberies. Il a appris à sortir les griffes, mais également à être caressant comme avec des pattes de velours. La séduction est un rouage principal du monde. Et la chance, le destin l'ont fait apollon. Alors il sourit, il ment effrontément, il fait tourner le monde, il triche et arnaque, mais qu'importe ? Les gens l'acclament pour cela. Et il aime ce frisson agréable quand les caméras, les regards et l'admiration sont posées sur lui. Même si les ondes qu'il reçoit ne sont pas toujours positives, ce qu'il veut c'est faire parler de lui, et comme l'a fait remarquer Oscar Wilde, ce qui compte c'est qu'on parle de soi, si nos ennemis répandent des rumeurs sur nous, c'est que nous sommes en train de vaincre. « Bien entendu que je suis quelqu'un d'important » qu'il ronronne, comme si on l'avait caressé dans le sens du poil. Il aurait tant d'objection cependant sur les premiers propos : être de la plèbe, c'est grouiller avec les autres. Et si Mori aime le contact, il aime quand c'est contrôlé par lui. Qu'on le pousse dans des retranchements où il ne contrôle plus rien, et vous verrez ce que dément veut dire. L'acteur jauge le gosse, parce qu'il a l'air enfantin comme ça, avec ses grands yeux brillants, aux couleurs de noix, et son air provocateur. Il aime ça, Mori. Qu'on le cherche, qu'on ne tombe pas dans ses bras de suite. Sans chasse, ce n'est pas amusant.

Ses mouvements sont observés. Esteban semble se méfier de lui - et il a amplement raison. Pourtant, les yeux de Moriarty tentent de l'ensorceler de ses prunelles, cherchant le contact de ses yeux. Il déteste instinctivement la fierté qu'il y trouve, et s'oblige à répondre pour éteindre cette étincelle. « Non, cela ne me plaît pas » qu'il réplique, aussi inéluctable que la rotation de la terre. Il reste là, avec une immobilité de statue, dans sa beauté d'albâtre. « Forcé ? Je me demande ce qu'on a pu t'offrir contre ta dignité » qu'il glisse d'un ton mielleux, pour mieux camoufler le venin de la pique. Le gosse ne lui a rien fait, mais le voilà cible du félin. L'acteur ne lâche jamais un jouet, surtout quand ils promettent d'être aussi divertissants que ce jeune homme en fleur. Il voudrait griffer, arracher ces fanfreluches ridicules. Il se demande avec une lucidité effrayante à quoi ressemble son corps maigre, et si il apprécierait si - « Hm ? » Il était dans ses pensées, à continuer de chercher à qui il lui faisait penser, et il avait à peine fait attention aux paroles. On rembobine, puis il éclate de rire, d'un rire franc et amusé. « Tu essayes de montrer les dents, petite souris ? Tu es mignon. Je peux t'assurer que, lorsque j'abandonne les gens, ils sont parfaitement satisfaits de ce que je leur ai apporté. De ce que je leur ai fait » vient-il murmurer en s'approchant de nouveau dangereusement. Mais il y a comme une menace sous les propos. Il n'aime pas qu'on le pousse trop. « Si je te connaissais, je me rappellerais de toi. J'ai une très bonne mémoire des corps. Le tien est trop maigrelet pour passer inaperçu. La souris n'a pas fait de réserves pour l'hiver ? » D'un geste il arrache un froufrou. Avec brusquerie, presque sauvagerie, et il amène le bout de tissu pour sentir l'odeur avec un air animal et un sourire féroce. « C'est toi qui as fait les gâteaux ? » il demande en se servant sans se gêner, et il mord dedans. Il ne s'attendait pas à la farandole de saveurs, et ses traits s’adoucissent un instant avant de reprendre ce masque habituel. « Il faut croire que tu es bon dans quelque chose, faute d'avoir de la répartie, ma petite souris. » Il hausse les épaules et croque de nouveau dans le gâteau, les yeux rieurs posés sur le jeune homme. Va t-il fuir ? Je te suivrais, hurlent ses yeux. Comme une ombre. Il veut le pousser, hors de ses limites, et voir de sous les rôles que se donnent Esteban. Il veut le toucher, et c'est un besoin viscéral, plus impérieux que le besoin même de respirer. Il attrape son poignet, son autre main tenant la moitié de pâtisserie, et il reste là, hésitant à l'amener plus loin, loin des regards, ou à le coller immédiatement au mur, à l'amener contre lui, contre son torse, pour entendre le rythme de son petit coeur affolé.

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ce conte a été posté le Mer 10 Fév - 23:07

T'es comme la lumière dans le noir, comme un diamant parmi les pierres, comme une solution à mon désespoir, comme une évidence à ma vie. #EsteriarMoriarty Sun, l’acteur, le prédateur, le fauve, le narcissique, le pervers, le psychopathe. Tant d’adjectif dans le cerveau d’Esteban et tout se joue à ce moment-là, parce que l’enfant se fait une opinion, parce qu’il force son cerveau à apprendre, à reconnaître plus tard cette voix rauque qui hantera ses rêves. Son cerveau réagit, lui envoyant différentes façons d’agir, il semble que ça ne soit jamais les bonnes, il semble que ça ne soit jamais celles qu’il faut pour déstabiliser le métis devant lui, bientôt, le pâtissier se retrouvera à court de cynisme et d’arguments, bientôt il devra appeler la douce Blythe en renfort ou même Levi qui réagira aussi tôt, mais la fierté n’est-elle pas importante dans le cœur d’un homme ? Dans tous les cœurs d’ailleurs et le jeune homme y tient. La masse devant lui est impressionnante, cet homme semble être un géant, son teint est pâle, ses yeux sont sombres et ses cheveux rejoignent cette teinte corbeau et pourtant ces yeux semblent avoir une nuance étrange qu’Esteban n’arrive pas réellement à définir. Chez lui, tout est simple, ses yeux sont marron et ses cheveux roux, des taches de rousseur parcourent son corps et il est beaucoup trop fin. Rien de plus à décrire et en fait peut-être beaucoup plus à omettre également. Le roux est une personne qui refuse d’entendre les compliments, souhaitant se foutre dans la masse le plus possible alors que l’acteur, lui, il dégage quelque chose de différent, une personnalité excentrique et une aura menaçante qui l’enveloppe telle une couverture sombre. Esteban est un diamant brut, qui a déjà été taillé une fois et qui est subitement revenu de ses cendres, de ces copeaux de pierres qu’on garde dans sa poche. Pourtant, si on s’approche, tout son visage s’illumine de millier d’imperfection qui font sa perfection, des dents droites et blanches, un sourire enfantin, ses cheveux qui couvrent un peu ses yeux sans le priver de sa vue, un nez droit un peu en trompette comme un enfant par totalement sorti de l’adolescence, des lèvres pleines et rosée qu’on aurait envie de mordre et qui sont merveilleusement dessinées, ce grain de beauté qu’il a sur la mâchoire, perdu entre les taches de rousseur. Esteban il est beau, mais il le cache, il l’a toujours caché, il ne regarde pas dans les yeux, il se mord les lèvres, il se protège comme il peut du monde extérieur et pourtant, aujourd’hui, Moriarty Sun entre dans son périmètre de sécurité, dans sa zone de confort et ça, le jeune homme n’a pas l’habitude. « C’est vaniteux de votre part de vous autoproclamé important alors que de nombreuses personnes ne connaissent même pas votre existence. » Il déclare, comme si c’était normal, si c’était un fait avéré, peut-être qu’il se fera vira pour avoir parlé comme ça a une star connue, que lui-même avait déjà vue, mais son nom lui avait échappé, comme une goutte glisse sur une joue ou qu’un flocon tombe dans les cheveux, aussi vite passer, aussi vite oublier, de toute façon, il a d’autre chose à penser. Le vaniteux reprend la parole, proclamant que non, ça ne lui plaît pas de s’asseoir. « Peu importe que cela vous plaises ou non, vous êtes un client et vous devriez être assis à boire votre thé, qui est d’ailleurs entrain de refroidir. Vos faites du gâchis. » Obscur sentiment qui prend place dans la peau pâle du jeune homme, il n’avait pas ressenti ça depuis longtemps, trop longtemps, il regarde l’homme dans les yeux et se bloque, est-ce qu’on peut faire quelque chose contre ces yeux-là ? Définitivement non. La question du brun fait froncer les sourcils du pâtissier, qui sourit ensuite, de ce sourire mutin qu’il croyait disparu, d’un mouvement, il s’approche de l’oreille de l’acteur et murmure. « On m’a offert un dé à coudre. » Un dé à coudre, un baiser, un baiser de la part de la serveuse la plus adorable de la terre, un dé à coudre comme celui que Wendy offre à Peter pan. Il se recule, soufflé par son audace, il n’aurait peut-être pas dû.  Le chat montre les griffes et le loir est pris de panique, mais Esteban n’est plus lui, enfin, il ne croit pas. « Bien, faite leur ce que vous souhaitez, ils sont juste idiots de vous laisser faire. » La remarque sur son poids blesse le loir qui baisse instinctivement la tête, il est proche de l’anorexie, il le sait et ses yeux se remplissent malgré-lui de larmes, parce qu’il combat tout ce qui fait de lui un faible, un pauvre gamin qui meurt lui aussi. Un ruban se retrouve arraché du costume du plus jeune, qui lâche un soupir d’ennui, Blythe va le tuer. « Vous allez payer pour la réparation. » Il ne regarde pas le geste du fauve, il ne veut pas regarder. « Qui d’autre ? » Blythe est aussi à l’aise avec un fouet qu’avec une tasse de thé en porcelaine, ça fait le casse dans tous les cas. Il souffle le jeune homme, désespéré. Le lion croque dans un gâteau tout juste sorti du four et Esteban essayé de protester clamant d’une voix basse « Ça fera trois livres sterlings en plus…» Il bougonne, il n’aime pas cet homme pour le moment. « Allez-vous asseoir. » Une autre plainte sort de ses lèvres, surtout quand le géant lui agrippe la main. « Ça fait mal ! » Les ongles du plus vieux lui rentrent dans la peau, il va avoir des marques, il le sait, pauvre ingénu.© 2981 12289 0
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ce conte a été posté le Mer 10 Fév - 23:38

Quand t'es loin, ch'uis pas bien. J'ai b'soin d'toi, d'te toucher, de tes bras. J'veux sentir ton odeur, et prouver ma valeur. J'suis qu'un sale chat, amoureux d'un presque rat.

L'humain aime désirer ce qu'il ne peut avoir : dans ses rêves grandiloquents, il retrouve l'âme pitoyablement humaine, et ses espoirs, brisés d'avance, il les ramasse à grands gestes délicats, peu importe combien les arrêtes tranchantes entaillent la peau fine. Moriarty pourrait facilement se trouver d'autres compagnons, d'autres compagnes : la beauté fascine autant qu'elle attire. Pourtant c'est vers cet être à la beauté diaphane, au contrario de la sienne plus ténébreuse, qu'il va. Il est indiscutablement attiré par ce corps malingre et jeune. Malgré toutes ses répliques féroces comme des coups de fouet, il respire l'air proche d'Esteban et quelque chose dans ses effluves forment des flashs dans son coeur. Un goût de sucre, des rires et des couleurs floues. Il aime la sensation de plénitude que cela lui apporte - un sentiment qu'il a peu l'occasion d'expérimenter. Il continue donc de couver du regard le jeune homme à peine sorti de l'adolescence. Oui il est maigre, au point qu'il pense qu'il pourrait sentir ses os sous sa peau. Mais son visage a des traits délicats, et ses cheveux, cette forme de boucle aux reflets de miel et de feu, cette chevelure est un appel aux caresses. Moriarty sait voir la beauté aux autres - une des rares qualités qu'il a. Il penche la tête de côté, en prenant en compte avec lucidité ce que lui dit le pâtissier. « Peut-être. Mais n'est-ce pas Nietzsche qui a dit : La vanité d’autrui n’offense notre goût que lorsqu’elle choque notre propre vanité ? Ce n'est pas si mal que cela de se surestimer, quand on en voit tant qui se sous-estiment. La confiance attire les gens. » La preuve, malgré qu'il le malmenât, la souris n'était toujours pas enfuie dans son trou qu'était la cuisine, au milieu de ses vapeurs et de ses odeurs de nourriture. Moriarty n'a pas peur de la vérité - il sait qu'il est plein de vanité et d'orgueil. Il l'accepte même avec une simplicité presque enfantine. « Le client n'est-il pas roi ? Ce serait dommage de perdre un consommateur - je me plais bien, ici. Et je préfère mon thé froid. Je déteste le gâchis - je ne laisserai rien, ne t'inquiètes pas. » Un soupçon d'amusement - comme si il essayait de dire qu'il ne laisserait pas non plus en paix le pauvre Esteban.

Il ne s'attendait pas à cette réponse. Un dé à coudre ? Ridicule, qu'il a envie de cracher, de jeter à son visage, mais le sourire en coin le fait se taire - inhabituel. Il ravale les mots acides qu'il allait dire et le laisse savourer sa récompense, alors que l'acteur ne saisit pas. Alors que le terrain se fait moins glissant pour lui, il en profite pour rebondir, toujours sur ses pattes, comme les chats. « Tu es trop jeune pour savoir - se laisser faire parfois, même si l'on sait que cela blesse, peut-être extrêmement bienfaiteur. » Il prend un air mystérieux - et si ses mots peuvent sonner creux, malsains ou pervers, il y a ce son dans sa voix, le timbre du sage, comme l'écho d'un chat qui aurait conseillé une petite fille sur la manière dont elle devait aider à sauver un pays tout entier. Mori voit la blessure fraîche portée par ses mots brûlants, et le pauvre gosse qu'il calcine de sa langue acérée. « Si ça peut te faire plaisir. » L'argent n'a aucune importance. Il pourrait vivre n'importe où - il a certes pris un train de vie luxueux, mais il sait qu'il pourrait se débrouiller. N'importe comment, Moriarty sait survivre et vivre, avec ce panache et cette élégance intrinsèques à sa nature. Il s'impatiente, le chat. Il empoigne le bras, et alors que le gosse se plaint, il l'attire dans la cuisine sans ménagement. D'un coup d'épaule il ouvre les portes et plaque Esteban avec une presque douceur contre un mur. Quelques bibelots tombent et roulent sans se casser, mais aucun n'attire l'attention de l'acteur. Il se penche, et pose ses yeux aux reflets bleus, violets, verts, changeant à chaque battement de cil, dans le regard aussi brun qu'une fourrure de loir. Leurs cils pourraient presque se toucher, mais si l'acteur ressent toujours ce désir dans le creux de son ventre, il est soudain très sérieux. « Pourquoi ai-je le souvenir ... brumeux ... de ... D'un sucrier, et d'un loir s'endormant ? » qu'il fait d'une voix basse, qui n'a plus rien d'un jeu. Il est curieux, réellement surpris, et il relâche soudain son emprise en réalisant que ses ongles comme des griffes ont laissé de légères marques. Il ne s'excuse pas - il ne sait pas comment faire.

Il tourne sur lui-même comme un lion en cage et fait bouger ses doigts dans l'air, comme pour tâter l'air. Il a un air de chat, comme si il malaxait un coussin ou qu'il jouait du piano. Il reprend ses esprits, et se tourne vers Esteban. « L'attraction, comme deux planètes, prêtes à se heurter dans un bruissement interstellaire. » Il a le visage grave, et en quelque seconde il est de nouveau contre Esteban, ayant accroché ses hanches, son torse collé à celui du jeune homme. Ce contact émet un soulagement indistinct dans le corps de Moriarty, comme si il avait de la fièvre et qu'Esteban était de la glace. Il l'enlace, le serre contre lui, passe ses doigts dans sa chevelure, et en se reculant, satisfait, lèche sa joue - le léger goût de sa peau est vaguement sucré, peut-être à cause de la pâtisserie qu'il a faite. Il frissonne encore, comme un lion après une chasse. Il ressent cette envie plus forte que tout, de continuer à le toucher. Que lui a t-il fait pour l'envoûter ainsi ? Il est à présent à moitié voûté, méfiant - il n'agit jamais de cette façon, et il a l'impression de perdre pied dans la mer des yeux du gosse. « T'es maigre. T'es pas grand, et tes cheveux cachent ton visage. Le rose ne te va pas. » Et les mots sortent de ses lèvres avec une vérité comme des griffes qui lacèrent. « Mais t'es beau. » Presque à contrecoeur. Il soupire et s'avance dans la cuisine comme pour balayer son propre compliment. « T'as quel âge ? Dix huit ans ? Peut-être un peu plus, vu que tu bosses. Pâtissier ... T'aimes le sucre, faut croire » qu'il s'amuse en touchant un peu à tout, bibelots, objets dans la cuisine, comme un chat qui se frotterait partout pour marquer son territoire.

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ce conte a été posté le Jeu 11 Fév - 0:35

T'es comme la lumière dans le noir, comme un diamant parmi les pierres, comme une solution à mon désespoir, comme une évidence à ma vie. #EsteriarDes paroles sensées, elles sortent enfin de la bouche embrassable de l’acteur et le loir se détend, calmant sa respiration devenue erratique, essayant tant bien que mal que ses jambes, ces traîtresses, ne le lâche pas. Parce que des situations comme celle-là, il y en a eu peu. On ne le courtise pas Esteban, on ne l’aime pas, on ne le suit pas, on ne s’intéresse pas à lui. Esteban c’est un enfant que ses parents considèrent comme capricieux parce qu’il demande des cadeaux à son anniversaire et à Noël, c’est un enfant qui est sorti d’une adolescence aussi agitée qu’une mère à qui on vient de voler son enfant. Esteban il observe, il regarde, il apprend et, plus il observe, plus il trouve le visage devant lui magnifique, ce métissage, cet air du roi, ces yeux sûrs d’eux, ce regard pénétrant, beaucoup trop intense pour lui qui ne fait que peut passer ses sentiments par ses yeux ou ses lèvres. Tout lui vient et rien ne va, parce que son âme semble se souvenir d’un détail, ces dents, ce sourire, il sait qu’il le connaît, mais il ne sait pas d’où, il a compris qui il était dans son autre vie, fût un temps où cela semblait logique, et plus le temps passe et plus le temps lui monte à la tête, lui faisant dire qu’il était fou de croire qu’il avait pu être quelqu’un d’autre, parce qu’il était Esteban et être lui-même était déjà suffisant. Un jour, quand il était enfant, il aidait les autres, demandant chaque jour s’ils allaient bien, chaque fois que quelqu’un était souffrant il lui ramenait les cours, puis l’allemand est devenu une langue secondaire, bien trop vite remplacée par l’anglais, cet accent qui murmure encore parfois son origine sur certains mots, un accent qu’il n’aime pas mais a-il-le choix ? Pourquoi corriger quelque chose qui fait partie de nous. « Avait-il raison ? » Tu n’arriverais pas à prononcer le nom de cet homme si tu le voulais. « La confiance ne m’attire pas. Les gens n’ont pas besoin d’avoir confiance en eux pour que je veuille les aider ou bien entendre leur histoire. Votre confiance en vous, est mal placée, vous devriez essayer d’être humble. » C’est un cri du cœur que tu lui envoies de tes lèvres trop pures, c’est un enchaînement de ce que tu ressens que tu dictes à travers tes mots, ils se posent comme des papillons sur des legos, sur des kaplas. Il soupir, sans doute ennuyer par le jeu de l’acteur qui lui semble au fil des mots de plus en plus fade. « Le client est roi, mais pas libre de faire ce que vous faites. Je vous en voudrais beaucoup si vous ne mangiez pas tout. » Toujours ce vouvoiement cordial dans son grain de voix, il doit être un peu plus aigu que l’homme devant lui, un peu moins dur aussi. Le petit prince est trop proche du chat, il le sait, mais il est emprisonné et semble ne pas pouvoir s’enfuir, c’est comme si sa liberté s’était effondrée comme un château de cartes. Un dé à coudre, la référence n’appartient qu’a lui et tant pis sur le métis ne sait pas ce que ça veut dire, lui, il le sait. Un baiser, un baiser enfantin, rien de plus, rien de moins. « Je ne veux pas me laisser faire. Je me suis trop souvent laissé faire… » Sans s’en rendre compte, l’enfant brisé se dévoile sous des éclats de porcelaines qui ressurgissent de son passé, habituellement, il est doux et calme, et il le redevient, progressivement au fil de la conversation qu’ils mettent parfois en pause pour réfléchir, parce qu'au fond, ils en ont besoin. Esteban est perdu dans ce qu’il ressent, ce tourbillon qui vrille sa poitrine et éteint son cerveau. « Oui, ça me ferait plaisir. » Puis le loir se fit entraîner par le chat dans ses cuisines, ça sonne que la mauvaise fin du loir, celle où il se fera dévorer par le chat avide de sang et pourtant, le dos de l’enfant heurte le mur dans un mouvement mou, n’étant pas destiné à être douloureux. Le loir observe les objets roulant au sol en fronçant les sourcils, il aurait aimé les rattraper, les remettre à leur place initiale. Puis, son regard se retourne vers l’acteur, trop proche, leurs cils se frôlent presque et le cœur du plus jeune bat beaucoup trop fort, le rouge lui monte aux joues et par instinct, ses dents mordent sa lèvre inférieure, signe de peur, signe de désir aussi. Puis la voix rauque le surprend, le loir, le sucrier, Esteban ne veut pas se souvenir, il a une peur bleue de se souvenir, il ne va pas retomber dans ce qu’il croit être une folie naissante, il ne répond pas. Le chat s’éloigne et le jeune regarde ses poignets, inspectant les dégâts, ça ne devrait pas trop le handicapé pour cuisiner. Il ne regarde pas l’acteur, il ne réagit pas, il a peur, il le sait, son cœur rate des battements et sa gorge se serre,« Que... Quoi ? » Et soudainement, le big bang. Ses jambes se plaçant par instinct autour des hanches de l’acteur, son dos appuyé plus fortement contre le mur, torse contre torse et son cœur s’emballe, il est à la limite de pleurer, parce qu’il ne sait pas ce qui se passe, parce que l’odeur de musc lui prend à la gorge, les mains dans ses cheveux lui rappel quelque chose mais il veut oublier, encore et toujours. La langue sur sa joue le déstabilise, son corps se tend, son teint devient livide, il se rappelle, paniquant à l’annonce d’un chat, se cachant où il pouvait, puis ses jambes atteignent de nouveau le sol et le géant se penche vers lui, menaçant, prêt à bondir. Le brun énumère les défauts du roux et son cœur semble saigner, même à l’annonce du fait qu’il soit beau, il ne sait pas quoi dire et quand le prédateur s’en va, l’enfant se laisse glisser au sol, ses jambes ne le portant plus du tout. « Vous êtes beau aussi. » Petit soupir, ouais, il est beau. Esteban ne le regarde pas, il regarde le sol encore et toujours, échappant aux yeux sournois de l’individu, des trémolos dans la voix et des larmes sur ses joues qu’il cache entre ses bras. « Dix-neuf ans. » Qu’il clame, assez fort pour que l’autre l’entende. Il le savait, ses jambes n’ont pas tenu, elles resteront incapables de bouger pendant une durée indéterminée. « S’il vous plaît. Partez, vous n’avez rien à faire là. » La douleur est palpable dans sa voix, il n’a pas mal, mais il est faible, trop faible pour qu’un chasseur le voir.© 2981 12289 0
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ce conte a été posté le Jeu 11 Fév - 11:28

Quand t'es loin, ch'uis pas bien. J'ai b'soin d'toi, d'te toucher, de tes bras. J'veux sentir ton odeur, et prouver ma valeur. J'suis qu'un sale chat, amoureux d'un presque rat.

Mori est un homme qui a des intérêts volages, et il se lasse vite. Des gens, de ses propres loisirs, d'une musique. Il ne saisit pas la référence au dé à coudre, car si il connait le conte de Peter Pan, il n'a jamais vu le film. Si on lui donnait la clé de ce savoir, il trouverait ça niais et idiot. Trop sentimental à son goût.  « Je ne sais pas comment faire, et cela ne m'intéresse pas d'être humble. Ce sont les perdants qui parlent d'humilité. » Il juge avec sa langue comme un couperet acéré, entre ses dents qui, l'espace d'une seconde, semblent être de petits crocs. L'asiatique a un rire à peine étouffé - Esteban ne serait pas le premier à lui en vouloir pour quelque chose, et sûrement pas le dernier. Il s'en fiche. Il n'aime pas le gâchis mais il serait presque prêt à énerver le pâtisser en délaissant tout ce qu'il a commandé d'un air impérieux. Juste pour voir une étincelle de colère, ou peut-être une lueur de mépris dans ses beaux iris comme deux noisettes luisantes. Il y a comme un éclair qui traverse l'acteur - je me suis trop souvent laissé faire. Les mots en suspens, et l'âme suspendue à ce visage qui a sûrement dû connaître bien plus de tragédie que ce qu'il semblerait au premier abord. Un élan de curiosité. Un peu malsaine, pour goûter au malheur des autres, mais en grande partie une curiosité pure, à la recherche de l'autre. C'est peut-être ça aussi qui le pousse à plus d'intimité. Il veut avoir un endroit à eux deux, sans le regard inquisiteur des clients.

Chacun de ses mouvements est comme une danse savamment orchestrée. Il n'y peut rien - c'est naturel chez lui, cette grâce quasi-féline. Mais il admire la retenue du gosse. Il semble tétanisé, mais il tient bon sur ses deux jambes. Le chat rôde, et si il tremble, il ne fuit pas. Moriart profite de la faille. Contact comme un choc, comme si il avait attendu ça depuis des millénaires. Immédiatement, la tension en lui s'apaise étrangement, comme si on lui caressait le dos. Il a envie de rester ainsi, collé contre ce gamin, ce bout de rien, mais ça ne serait pas sain. Alors il se décolle, presque contre sa volonté. Savourant le goût sur ses lèvres et le bout de sa langue. Il se détourne, avec une pudeur bizarre. Il accepte le compliment, avec simplicité, d'un hochement de tête, et voit Esteban s'écrouler à moitié au sol, en glissant jusqu'en bas. Il glisse un coup d'oeil, interrogatif, mais mis à part le pourpre éclos sur ses joues, il n'a pas l'air de souffrir. Moriarty continue de faire de cette cuisine l'un de ses territoires. Il joue avec un pilon de mortier, le fait tourner, en écoutant les mots de Esteban. Avec un sourire amusé, il déclare : « Peut-être qu'au contraire, j'ai tout à y faire. » C'est n'importe quoi, mais il ne s'est jamais senti mieux à sa place qu'ici. Mais ça n'a rien à voir avec la cuisine - ce salon de thé, il y a comme des vibrations qui résonnent dans tout son être. Il s'assoit sur un tabouret, avec une grâce inhumaine, et demande : « Tu veux que je t'aide à te relever ? » Est-ce que le gosse a aimé son contact ? Est-ce qu'il sera tiraillé entre sa propre faiblesse, et l'envie de sentir ses mains fermes le remettre debout ? Un nouveau petit sourire mutin. « J'ai envie de te voir cuisiner. Je suis mauvais cuisinier, moi-même. Et si tu y tiens tant que ça, je payerai pour ma présence » fait-il d'une voix atone, comme si il pouvait faire pousser les billets. Parler d'argent est d'un ennui. Mais il sait que le gosse allait se plaindre, protester. Peut-être qu'en causant billets verts, il sera plus amical. Peut-être pas. « Tu es pâtissier. Pourquoi ? Par amour des gâteaux ? » Il a réussi à chasser l’amusement cruel de sa voix : si le gosse aime le sucre, ça se voit pas sur ses fesses en tout cas. « D'où tu viens ? » Qu'est-ce que tu es ? Il enferme cette interrogation entre ses lèvres comme on retiendrait la queue d'une cerise. C'est malpoli - et puis, c'est une petite souris, non ? « Tu n'as pas l'habitude qu'on s'intéresse à toi, hm ? » fait-il d'une voix onctueuse, caressante, comme pour signifier que, peu importe, lui-même s'intéresse, au point de vouloir lui poser maintes questions. Il a pas l'habitude Mori. Habituellement, c'est lui qu'on questionne, c'est lui le centre de l'attention. Ce n'est pas désagréable, de braquer les feux de ses yeux sur autre chose que lui.

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ce conte a été posté le Jeu 11 Fév - 13:01

T'es comme la lumière dans le noir, comme un diamant parmi les pierres, comme une solution à mon désespoir, comme une évidence à ma vie. #EsteriarSans savoir pourquoi le rouquin a peur, c’est une peur paralysante, qui éveil quelque chose d’oublier en lui, quelque chose qui le pousse à se demander si l’acteur n’était pas dans sa vie d’avant, si l’acteur ne l’a pas connu d’avant. Pourtant, son cerveau oubli, il refuse d’enregistrer l’information, il risque d’oublier cette rencontre avant même que le loir ait eu le temps de soupirer. Le mot ‘perdant’ lui monte à la tête plus rapidement que son sang, oui, c’est un perdant, il a perdu beaucoup de fois dans sa vie, il a perdu des gens, et il a perdu son âme pendant une année durant une bataille interminable. C’est un perdant parce qu’il se retrouve à genoux beaucoup trop souvent, son corps ne le portant plus du tout, son corps se crispant sous les coups, son cœur perdant de son intensité sous l’overdose. C’est un perdant et le tigre aux dents acérés le lui rappel cette fois, son ego n’est pas touché, son âme l’est, déjà brisée comme une tasse de porcelaine chinoise, des dessins doux et calligraphiés sur son cœur, des dessins de démons et de mort sous ses lèvres. Tous ses portraits sont à l’intérieur, le bouffant ou le soignant et il ne connaît plus la différence du bien du mal, il ne sait plus qui il est ou qui il se doit d’être. « Considérez alors que je suis un perdant. » Une voix pâle comme la mort, la détresse au fond ses yeux, son corps ne se contrôle plus, son cerveau lui ordonne de s’enfuir mais ses jambes refusent, il ne hait pas cet homme, il lui fait pitié, c’est tout ce qu’il ressent, parce qu’il sait qu’il est incapable de voir la beauté autre que celle du corps, parce que pour Esteban, la beauté de l’âme est beaucoup plus importante. Une phrase pleine de douleur sort des lèvres du plus jeune, trop longtemps il s’est laissé faire par les autres, il s’est laissé frapper, il s’est laissé outrageusement regarder, comme un morceau de viande qu’on voudrait avaler, comme le plus tendre des mets. Puis la cuisine, la farandole d’odeur sucrée qui emplisse ses poumons et le lave n peu de l’odeur trop forte de l’acteur, le jeune, lui, c’est de l’agrume qu’il dégage, du sucre, de l’acide, comme les paroles qu’il a osé prononcer pour se libérer, rien ne marche et pourtant il a senti le goût des blessures dans les yeux de l'autre, le regarder vexer, outré, le regard de celui qui ne comprend pas. Le loir coule, il tombe, il se noie, ses jambes traîtresses relâchant la pression qu’il exerce dessus, relâchant les sentiments par l’abandon du corps et Esteban le maudit cet homme, parce que tout marchait très bien avant qu’il n’arrive et le jeune pourrait crier, lui hurler de partir tel un lionceau cherchant à se faire une place dans sa meute, comme une supplication, un besoin pour le chat de crever seul et dans son coin, une peur d’être vu faible pour le loir. « C’est mon domaine. Vous n’avez pas le droit d’être ici. » Le gosse murmure d’une voix faible, parce que la cuisine est son endroit secret, là où il se détend et il ne supporterait pas que son endroit porte l’odeur d’un prédateur naturel. La question du plus vieux le surprend, l’aider à se relever ? Non, de toute façon, il ne peut pas bouger les jambes pour le moment, il ne peut rien faire tant que son cerveau ne reprend pas le contrôle, tant que ses muscles ne se tendent pas à nouveau. « Non. Ça ne servirait à rien, je retomberais comme une poupée de cire. C’est de la cataplexie, il faut juste que j’attende que ça passe. » L’ange se dévoile, malade, voilà ce qu’il est et qu’il a toujours été, depuis sa plus tendre enfance c’est comme ça, comme sa mère, il est une erreur de la nature, il le sait, on lui a souvent répété. L’enfant ne relève pas la tête, il ne veut pas croiser ces orbes changeants, il a peur de les voir se moquer, parce qu’il est infirme, parce qu’il tombe de son piédestal parfois, heurtant le sol avec une mollesse impressionnante comme dénué de muscle, parce que son corps ne lui appartient pas et ne lui a jamais appartenu, il le sait, il le sent, c’est tout au fond de lui, ce malaise est profond. « Je ne veux pas vous voir dans ma cuisine. Je cuisine seul. » Voix faible, même ce muscle-là le lâche ? Dans sa cuisine c’est le seul moment où il sourit paisiblement, comme si ses démons l’avaient oublié, l’avait laissé en paix. La question, pourquoi être pâtissier ? Pour vivre ? Pour rendre hommage ? Pour oublier. « Pour laisser les morts en paix. » Pour qu’ils voient qu’à travers ce sourire doux, il pense à eux. « Pourquoi être acteur ? » Pour avoir plusieurs masques à porter ? Pour ne plus savoir qui on est ? Pour que la célébrité monte à la tête. « Et vous ? D’où venez-vous ? » Il ne répond pas, ses origines il les connaît, l’Allemand encore présent dans sa voix le marque d’une griffure profonde, lointain pays qu’il n’est pas sûr de revoir un jour. D’une voix rageuse l’ancien adolescent envoie des mots maudits. « Et vous ? Vous n’avez pas l’habitude que quelqu’un ne s’intéresse pas réellement à vous, n’est-ce pas ? » Le rougissement sur ses joues est encore présent et il redresse sa tête pleine de larmes vers l’acteur et il le regarde, la douleur dans ses yeux noisette, dans ses yeux autrefois plein d’étoiles qui ont laissé des marques. « On n’apprivoise pas un loir comme on apprivoise un chat. » Panique, sa voix s’est activée toute seule et cette phrase est sortie comme si de rien n’était, un loir ? Un chat ? Des ennemis, c’est vraiment leur destiné ? Esteban est perdu, son regard flotte dans celui du plus grand et son âme semble se perdre dans ce néant.© 2981 12289 0
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