(lena) + La folie, ce n'est que ce que l'on décide d'en faire.

« Lena, sors de là, c'était qu'un film ! » Elle tremble. Elle tremble de tous ses membres, cachée dans son terrier de couvertures, son doudou contre son cœur. Elle tremble, la peur venant la ronger, la grignoter sournoisement alors que les images défilent encore devant ses rétines traumatisées. « NON ! » C'est clair. Net. Concis. Elle ne sortira pas. Un soupire s'échappe des lèvres de son amie. « Bordel, mais t'es vraiment bizarre Lena. » Elle abdique, et Lena reste prostrée dans ses couvertures, les larmes aux yeux, la gorge serrée. Elle voudrait dire « Reste » mais les mots se bloquent dans sa gorge, parce qu'elle sait que son amie va partir. Lena entend les pas qui s'éloignent du lit, et elle tremble encore plus. Saleté de film d'horreur, elle ne sait même pas pourquoi elle a accepté de le regarder. D'ailleurs, elles ne l'ont même pas fini ; Lena a fait une crise d'angoisse bien avant la fin, avec l'impression d'étouffer et les sueurs froides. La porte claque, et elle se met à sangloter et à regretter d'avoir dit non. Mais elle est incapable de sortir de son terrier. Elle est incapable d'affronter ce qui l'attend peut-être au-delà de son lit. La peur la paralyse, et elle se blottit un peu plus contre elle-même. La solitude la rend triste, et la tristesse éclipse un peu la peur. Avant, elle en est sûre, elle avait des tas d'amis. Des amis qui ne la laissaient pas tomber parce qu'elle était étrange. Et elle fini par s'endormir, en boule, le doudou contre elle. Trop d'émotions d'un coup, elle est épuisée. Mais ce n'est pas un sommeil reposant. C'est le genre de sommeil où l'on se tourne et on se retourne dans notre lit. Où on se réveille toutes les demi-heures.

Et il y avait ce monde, cet autre monde, pas celui dans lequel elle s'endormait tous les soirs. Elle est presque sûre qu'il était réel. Elle ne s'en souvient pas vraiment, ce ne sont que des petits détails qui, parfois, lui donnent des sensations familières. Comme l'odeur du thé. Elle a l'impression qu'elle ne vit pas la bonne vie, qu'elle ne se rappelle pas du bon passé. Elle a l'impression de ne pas être elle-même, parfois. Comme si on lui avait fait une vilaine farce. Elle imagine ; une longue table, et des gens aux visages flous. Elle repense à une guerre. Mais elle ne sait plus vraiment, et puis ce ne sont que des rêves. Des rêves qui lui font un peu oublier où elle est. Qui elle est. Mais elle pense que ce ne sont que des rêveries. Parce qu'elle est douée pour rêver. Elle ne sait plus qu'avant, on l'appelait « Lièvre de Mars ». Elle ne sait plus qu'elle a marché dans les contrées distordues et loufoques du Pays des Merveilles. Elle ne sait plus qu'elle a toujours vécu là-bas, et que d'aussi loin qu'il est possible de faire remonter la mémoire des habitants des Merveilles, elle a toujours bu le thé en compagnie du Chapelier et du Loir. Tout cela, elle l'a oublié. Tout cela a disparu. Comme les Merveilles ont pu disparaître avant même la malédiction de Merlin. Elle ne souvient plus, non plus, de la Guerre. Ou d'Alice. Même le sourire du Chat a disparu de son esprit. Elle a oublié, comme tout le monde ou presque. Sa mémoire a occulté sa véritable histoire, et il ne lui reste plus rien de son passé. Tant pis pour elle.

Maintenant, sa vie, c'est Portree. Portree et le salon de thé. Elle se réveille, après une nuit peuplée de cauchemars. Elle sait que sa maison est vide, que son amie qui n'en est pas une a pris ses affaires et est partie. Elle sait qu'elle est seule. Elle sait qu'elle doit se forcer à se lever. Qu'elle doit se forcer à sortir de ses couvertures qui la protègent de tout. Elle a peur, à nouveau. Peut-être qu'un jour, elle apprendra à vivre sans avoir peur. Elle fini par trouver le courage de se lever, mais elle reste un long moment assise sur le bord de son lit à observer sa chambre. Elle détaille tout, s'imprègne de son univers pour se rassurer. Elle prend une profonde inspiration, et elle se lève. C'est bon, elle a vaincu sa peur. Elle sait que ce manège recommencera encore et encore, tant qu'elle se souviendra du film et des visages effrayants. Qu'elle sera encore paranoïaque et persuadée de la présence d'un monstre dans son appartement quand elle rentrera ce soir. Mais pour le moment, elle est juste contente d'aller travailler. Une tasse de thé avalée, ses vêtements enfilés, ses chaussures chaussées et ses cheveux lâchés ; la voilà prête à croquer sa journée. Et sa vie recommence comme tous les jours. Servir le thé. Prendre le thé. Servir des gâteaux. Vouloir tartiner du gâteau sur le joli visage de sa collègue. L'impression de connaître Blythe depuis très longtemps, mais ne rien dire de particulier. L'impression de connaître d'autres gens. Et être sensible à la présence de certains dans la même pièce qu'elle.

C'est ça, maintenant, sa vie. Bien loin du Pays des Merveilles.

si pour mori, c'est bon, alors tout est bon
sérieux j'adore lena ça va être difficile pour ma blythe de pas trop l'apprécier  

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Te voici à présent validé(e)! C'est cool, c'est fun tu vas t'éclater ! Alors à présent tu peux faire des scénarios si besoin ou encore des pré-liens. N'oublie pas de demander un logement parce qu'entre nous dormir dehors c'est pas le top! Et aussi référence ton métier comme ça tout le monde sait ce que tu fais! N'oublie pas non plus de référencer ton personnage de conte. Et enfin, tu peux te faire pleins d'amis ou d'ennemis dans la partie lien.
Amuse-toi, passe un bon moment avec nous      
ps : oublie pas de te recenser